Maladie de Lyme et co-infections

Origine

La bactérie Borrelia Burgdorferi et les espèces voisines infectent l’homme depuis des millénaires, avec une distribution géographique mondiale.

Ötzi, momie congelée il y a 3 500 ans dans le glacier du Tyrol, avait la maladie de Lyme.

La maladie de Lyme (une bactérie, Borrelia) ou Borréliose de Lyme (multiples espèces de Borrelia) a été nommée d'après les villes de Lyme et Old Lyme, deux villes des Etats-Unis dans l'Etat du Connecticut, où elle a été signalée pour la première fois en 1975 et identifiée en 1977.

Amédée Borrel, est un bactériologiste formé à Montpellier et chercheur à l’Institut Pasteur de Paris en 1892. Il s'établira à Strasbourg en 1919. Il a identifié les premières Borrélioses.

Wilhelm Burgdorfer, d’origine suisse alémanique (né à Bâle), est un médecin microbiologiste formé à l’université de Bâle et à l’institut Suisse de médecine tropicale. Il a ensuite émigré aux Etats-Unis et fut naturalisé Américain. Il avait publié dans les années 50 sur ces infections occultes. Il est le découvreur, au début des années 80, de la bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borrelia Burgdorferi). Il avait une connaissance approfondie des différentes espèces de Borrélies. Il a également travaillé sur Coxiella et Rickettsia.

 

Définition

C’est une maladie vectorielle et une zoonose (maladie infectieuse touchant l'être humain et de nombreux animaux).

La transmission à l'homme se produit le plus souvent par des piqûres de tiques infectées, qui sucent le sang humain (tiques dures Ixodes).

C’est une maladie bactérienne, où la tique peut transmettre une grande diversité de Borrélies : Borrelia Burgdorferi (spirochète : petite bactérie spiralée, en forme de ressort), Borrelia Garinii, Borrelia Afzelii, etc.

Les autres Borrélioses sont dites fièvres récurrentes (cosmopolites transmises par les poux et régionales par les tiques molles).

Les Borrélies ont une structure génétique complexe. Ce sont des micro-organismes hautement adaptables. Elles peuvent changer de forme et moduler la biochimie de leurs récepteurs. Elles peuvent rester cachées de longs mois, persister dans les tissus et survivre à l’intérieur comme à l’extérieur des cellules du corps. Elles ont une capacité à se soustraire aux repérages chimiques du système immunitaire par des processus variés. Elle peuvent échapper aux antibiotiques (même après plusieurs mois de traitement), en se rendant inaccessibles et être responsables de formes latentes.

La tique peut également transmettre des co-infections ou les entretenir : Bactériennes (Bartonella, Brucella, Rickettsia, Coxiella, Anaplasma, Mycoplasma, Chlamydia, Ehrlichia, etc.), virales (Epstein-Barr, Herpès, Cytomégalovirus, etc.), fongiques et/ou parasitaires (Babésia).

 

Tiques

Ce sont des arthropodes (comme les insectes) mais elles appartiennent à la famille des arachnides (araignées, scorpions, acariens comme les aoûtats).


Il existe des tiques dures (genre Ixodes) ou molles.

Les tiques dures peuvent rester un an sans manger, ni boire (pour les larves) et plusieurs mois pour les adultes. Elles font des repas prolongés (2-3 jours pour les larves, 5 jours pour les nymphes et 10 jours pour les adultes femelle).

Les tiques molles peuvent jeûner pendant 5 ans. Elles font des repas de quelques minutes ou heures, puis se décrochent.

Les tiques ne se nourrissent dans leur vie que 3 fois, à chaque changement (larve, nymphe, adulte). Mais elles peuvent s’hydrater en absorbant l’humidité ambiante.

La femelle peut augmenter son poids de plus de 600 fois en se gorgeant de sang et sa taille peut dépasser un centimètre de longueur.


L’adulte mâle ne mange pas mais s’accouple à la femelle pendant son repas sur l’hôte, puis il meurt. La femelle se laisse tomber pour pondre ses oeufs puis meurt.


Les tiques attendent dans les hautes herbes ou les fougères. Elles sont nombreuses dans les forêts. Certaines peuvent partir en chasse et courir. Elles détectent la chaleur et le dioxyde de carbone émis par la future victime.


Elles sont dotées d'un rostre (ensemble des pièces buccales), partie effilée creuse servant d’aiguille, dotée de structures permettant de découper la peau et de petits crochets antiretour afin de bien s’accrocher. La tique réalise une anesthésie locale et sécrète une espèce de colle qui fixe solidement le rostre. La piqûre est indolore. Grâce à des enzymes dans sa salive, cela va détruire les tissus autour du point de piqûre, ce qui va former une petite poche de sang sous la peau par rupture de capillaires sanguins. Le sang va se mélanger aux débris cellulaires et aux sécrétions salivaires de la tique qui va se nourrir mais aussi régurgiter dans cette poche et ainsi transmettre les microbes.


Les nymphes, moins riches en Borrelia que les adultes, mais 10 à 50 fois plus nombreuses, sont la source majeure de contamination. Les larves sont 10 fois moins contaminées que les nymphes.

 

Symptômes

La maladie est caractérisée par une grande diversité génétique, épidémiologique, clinique et diagnostique.

Elle est multiviscérale (pouvant affecter divers organes) et multisystémique (pouvant toucher différents systèmes) avec des manifestations cliniques polymorphes (cutanées, rhumatologiques et neurologiques).

La majorité des signes sont subjectifs, non visibles et uniquement ressentis par le patient.

 

Evolution

Elle se fait sur plusieurs années en passant classiquement par trois stades plus ou moins différenciés, parfois entrecoupés de périodes de latence et pouvant se chevaucher pour certains symptômes. Après une éventuelle phase dormante, la maladie peut prendre une forme aiguë ou chronique.

Lors du 1er stade (aigu), le premier symptôme de la maladie peut être une rougeur locale à l'endroit de la piqûre, qui s'étend et devient annulaire (érythème migrant). Elle disparaît en l'espace de quelques jours ou semaines. Cela peut s’accompagner aussi d’un syndrome grippal.

Le 2ème stade (chronique), se manifeste au bout de quelques semaines ou mois, lorsque la phase primaire n’a pas été traitée. Cela devient chronique. Au cours de celui-ci, les articulations, le système nerveux, la peau et plus rarement le cœur, peuvent être touchés. Il peut en résulter des handicaps durables.

Le 3ème stade (chronique) se caractérise par l’évolution, au bout de quelques années.

 

Traitement

La prise en charge allopathique repose principalement sur des antibiotiques, mais aussi sur des antiviraux, antifongiques et antiparasitaires.


La prise en charge naturopathique, en complément de l'allopathie, va traiter les causes sous-jacentes, celles qui ont laissé place au développement de la maladie.

« Le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Louis Pasteur

 

Consultation (Naturopathie)

Je vous propose une prise en charge holistique, en accord avec celle de votre médecin.

Nous traiterons les problématiques sur le fond :

  • La maladie de Lyme
  • Les co-infections bactériennes, virales, fongiques et parasitaires
  • La réaction de Jarish-Herxheimer
  • L’immunité
  • L’inflammation
  • Le système nerveux
  • Les stress multiples psychiques, relationnels, sociaux et professionnels
  • Les intestins, le foie et l’estomac : La digestion
  • Le sommeil
  • La douleur
  • Les toxiques (métaux lourds, etc.), les amalgames dentaires, le stress oxydatif, les radicaux libres, les mitochondries, les émonctoires, la détoxification de l’organisme
  • L’alimentation, l'équilibre acido-basique et les carences (alimentaire, enzymatique, etc.)
  • L’hygiène de vie (l’activité physique, la santé bucco-dentaire, etc.)
  • Les hormones
  • Les allergies
  • L’environnement (électro-magnétique, etc.)
 
 
 

Caroline Asmatico-Naturopathe diplômée MTE - Hydrothérapeute du côlon - Infirmière